Après sa mise en orbite le 19 juillet 2023 à l’occasion d’un webinaire exceptionnel, le programme TechPourToutes est désormais entré dans sa phase d’opérationnalisation avec la mise en place de cinq groupes de travail en cette rentrée 2023. Orchestrés par la Fondation Inria et ses partenaires fondateurs, ces groupes de travail ont mobilisé, de septembre à octobre, l’ensemble des acteurs du numérique, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et du monde professionnel engagés en faveur de la féminisation des métiers du numérique. Retour sur cinq semaines de travail intensif et de collaboration féconde.
Une mobilisation exceptionnelle
Installés à la suite du webinaire kick-off organisé le 19 juillet 2023, les groupes de travail TechPourToutes avaient pour objectif d’opérationnaliser le programme en vue de son lancement à la rentrée universitaire 2024. Réunissant près de 200 participants autour de la Fondation Inria et d’un comité de pilotage composé des partenaires fondateurs du programme et d’acteurs clés de l’écosystème, ces cinq groupes de travail ont été menés au pas de charge du 4 septembre au 6 octobre autour de cinq thématiques centrales :
- Groupe 1 : Formalisation des briques constitutives du programme – piloté par Inria, Becomtech et Laure Castellazzi au titre d’experte qualifiée ;
- Groupe 2 : Arrimage et sourcing au lycée – piloté par Femmes@Numérique et la direction de Région académique du Numérique pour l’éducation (Drane) d’Occitanie ;
- Groupe 3 : Sourcing dans le supérieur – piloté par la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi) et la Société informatique de France ;
- Groupe 4 : Implication des universités et des écoles – piloté par la Cdefi et France Universités ;
- Groupe 5 : Insertion professionnelle – piloté par la Conférence des grandes écoles (CGE) et Numeum.
Comment mettre en place un accompagnement humain et matériel efficace, modulaire et adapté à la personne et à ses besoins ? Comment construire un parcours de bout en bout qui garantisse la réussite des étudiantes de ces filières, depuis le choix de leur formation jusqu’à leur insertion professionnelle ? Comment sourcer les jeunes femmes éligibles, au lycée aussi bien que dans le supérieur ? Quel rôle pour les établissements d’enseignement supérieur ? Pour les entreprises ? Autant de sujets explorés collectivement pour écrire le cahier des charges du programme.
Des étapes décisives franchies
De nombreuses étapes décisives ont été franchies ! Grâce à ces groupes de travail, la Fondation Inria et ses partenaires ont pu fédérer un large écosystème d’acteurs dont la diversité, l’expertise et l’engagement ont favorisé des échanges constructifs et des contributions de qualité. Relevant les freins et les bonnes pratiques déjà installées, ce travail collectif a permis de :
- Formaliser les actions constitutives du programme sur ses trois volets : l’accompagnement des lycéennes et des étudiantes (« empower the women »), le sourcing des candidates et la promotion du programme (« attract the women »), et la partie « fix the system » dédiée à améliorer les politiques d’accueil des jeunes femmes au sein des établissements et des entreprises ;
- Évaluer la pertinence, la simplicité de mise en œuvre et le caractère abordable de chaque action ;
- Préciser les partenaires et acteurs mobilisables dans ce cadre ;
- Identifier les moments et outils clés de communication.
Cette réflexion commune a abouti à la constitution d’une « frise chronologique » retraçant le parcours-type d’une jeune femme inscrite au programme et les différentes typologies d’actions dont elle pourrait bénéficier tout au long de sa formation, du lycée jusqu’à son insertion professionnelle. Ces actions englobent un large panel de briques d’accompagnement, aussi bien individuel (via du coaching personnalisé, du tutorat ou du mentorat) que collectif (via l’animation de communautés, d’organisation de journées portes-ouvertes en école ou entreprise, de rencontres inspirantes ou d’ateliers d’empowerment). Un accompagnement matériel et financier, est également envisagé pour les plus défavorisées d’entre elles. Trois phases se détachent ainsi :
- La phase 1 « Je construis mon projet », qui s’étend de la seconde à la terminale pour offrir une aide à l’orientation et un accompagnement dans le choix de formation ;
- La phase 2 « Je réussis ma formation », qui s’étend sur toute la durée des études supérieures, que celles-ci soient courtes (bac +2) ou longues (bac +5), avec une attention particulière portée sur les risques de décrochage ;
- La phase 3 « Je m’épanouis dans mon job », qui vise à favoriser l’entrée des jeunes femmes dans la vie active, qu’elles choisissent le salariat, l’entrepreneuriat ou la poursuite des études par un doctorat.
Prochaine étape ? Des focus groups menés auprès de lycéennes, d’étudiantes et de jeunes professionnelles de la tech, afin de tester le programme et sa frise auprès des premières concernées.